Archives pour la catégorie Messes

HORAIRES DES MESSES DE LA PAROISSE

Mardi 16 mai 2023 – Chapelle saint Pierre-Julien Eymard, La Mure
– 08h00 : Laudes
– 08h30 : Messe
– 09h00 : Adoration

Mercredi 17 mai 2023 – Chapelle saint Pierre-Julien Eymard, La Mure
– 08h00 : Laudes
– 08h30 : Messe
– 09h00 : Adoration

Jeudi 18 mai 2023 – Ascension
– 09h00 : Pierre-Châtel
– 10h30 : Eglise Notre-Dame, La Mure
– 10h30 : Corps

Vendredi 19 mai 2023 – Chapelle saint Pierre-Julien Eymard, La Mure
– 17h30 : Vêpres
– 18h00 : Messe
– 18h30 : Adoration

Samedi 13 mai 2023
– 08h00 : Chapelet, chapelle saint Pierre-Julien Eymard, La Mure
– 08h30 : Messe, chapelle saint Pierre-Julien Eymard, La Mure
– 18h30 : Messe dominicale, Nantes-en-Rattier

Dimanche 21 mai 2023 – Messe dominicale, 10h30
(bénédiction des croix et des semailles en fin de messe)
– Eglise Notre-Dame, La Mure
– Cholonge
– Quet-en-Beaumont

Lundi 22 mai 2023 – Chapelle saint Pierre-Julien Eymard, La Mure
– 08h00 : Laudes
– 08h30 : Messe
– 09h00 : Adoration (jusqu’à 10h00)

MESSES DANS LES CHAPELLES, MESSES DOMINICALES OU FÊTES À VENIR :

Samedi 27 mai 2023
– 18h30 : Pentecôte, La Motte Saint Martin

Dimanche 28 mai 2023 – Pentecôte, 10h30
– Eglise Notre-Dame, La Mure
– Pellafol
– Entraigues

Deuxième dimanche de l’Avent – Annee B

Aujourd’hui deuxième dimanche de l’Avent, la liturgie fais résonner dans nos célébrations la voix du prophète Isaïe et celle de Jean Baptiste. La voix joyeuse d’Isaïe qui a un message d’espérance et de consolation pour son peuple : « Consolez, consolez mon peuple, parlez au cœur de Jérusalem » ! Et la voix certes plus forte et qui bouscule de Jean Baptise, mais qui est aussi porteuse d’une bonne nouvelle comme nous le rappellent bien les premiers mots de l’évangile de St. Marc : « Commencement de la bonne nouvelle de Jésus, Christ, fils de Dieu ».

Le passage du prophète Isaïe fait partie de ce qu’on appelle « le livre de la consolation », car sa parole annonce aux Israelites en exil à Babylone la fin de cette triste et douloureuse expérience. L’exil a été pour les juifs une épreuve très dure, perçu comme la conséquence de leur infidélité aux commandements de Dieu et de l’idolâtrie dans laquelle ils ont versé. Perçu comme une punition de Dieu, l’exil a été l’occasion de retrouver le chemin de Dieu et de ses lois. Et surtout, il a été l’opportunité pour une expérience renouvelée de la fidélité de Dieu à ses promesses et à ses engagements. À l’échelle de leur histoire la colère de Dieu n’est qu’un instant, sa fidélité par contre est pour toujours. Et c’est justement cette fidélité de Dieu qui permet au prophète d’annoncer que pour les exilés « Le service est accompli, leur crime est expié, qu’ils ont reçu de la main du Seigneur le double pour toutes leur fautes ». Et Dieu, non seulement a mis fin à sa colère, mais lui-même revient vers son peuple, il lui fera vivre un nouvel exode, une nouvelle libération. Le spectacle des somptueuses processions et cortèges qui se déroulaient à Babylone ont certainement inspiré le prophète, qui invite à préparer des belles routes, dégagées de tout obstacle, pour que le Seigneur, leur Dieu puisse revenir vers son peuple dans toute sa gloire et toute sa puissance : « Dans le désert préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu… Il vient avec puissance ; comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur ». Comme déjà dimanche passé, plus que la conversion du peuple, le prophète célèbre « la conversion de Dieu », qui renonce au châtiment pour revenir à son amour, il revient apporter consolation, paix et liberté à son peuple. C’est alors un nouveau départ, une nouvelle vie, une relation renouvelée qui commence entre lui et son peuple ! Un Dieu dont la puissance se manifeste dans la tendresse et l’amour d’un berger vers ses brebis et ses agneaux ! Comme le berger avec ses agneaux, Dieu porte son peuple sur son cœur…

Saint Marc aussi nous annonce une bonne nouvelle : cette bonne nouvelle est Jésus le fils de Dieu, annoncé par la voix de Jean Baptiste. La voix de Jean que l’évangéliste met en relation avec la prophétie d’Isaïe, appelle à la conversion de ses contemporains, pour la même raison : « Il vient celui qui est plus fort que moi… celui qui baptisera dans l’Esprit Saint ». Il est donc urgent de se convertir, de revenir aux droits chemins de la Parole de Dieu. Jean Baptiste propose à ceux qui viennent se faire baptiser de vivre de manière symbolique mais authentique, la même expérience des exilés. Pour aller à l’endroit où il se trouve il faut sortir de la Judée, il faut sortir de Jérusalem, sortir du pays que Dieu a donné à leurs pères… il faut partir en exil, pour prendre conscience de leurs infidélités, de leurs péchés, et surtout pour ressentir et rallumer dans leur cœur la nostalgie et le désir de cette terre ; le désir de Dieu qui leur avait donné cette terre. Avec la démarche du baptême ils exprimaient ainsi leur volonté, en rentrant chez eux, en revenant de cet exil symbolique, de remettre au centre de leur vie Dieu, sa parole avec ses commandements et ses lois ! Même si Jean a une perspective différente de celle d’Isaïe, elle conduit vers le même objectif. Un nouveau départ, une vie renouvelée profondément, un retour à Dieu qui s’exprime avec une attention plus vive pour savoir reconnaître celui qui à son tour revient à son peuple, « celui qui vient baptiser dans l’Esprit Saint ».

Maintenant il faut voir quel éclairage cette parole apporte à la situation que je vis aujourd’hui, car on le dit toujours la Parole de Dieu n’est pas pour nous rappeler simplement des choses qui se sont passée il y a bien longtemps, elle est pour l’aujourd’hui de ma vie.

Du point de vue spirituel, les israélites, d’une situation très douloureuse et dramatique (aucun exil, du point de vue humain, n’est une belle expérience) ont su tirer un grand bénéfice… Alors, n’aurions pas, nous aussi, besoin d’un exil (symbolique, bien sûr…) ? Est-ce que la pandémie qui encore sévit et qui encore perturbe nos habitudes, qui avec les deux confinements nous a empêché de vivre notre foi normalement, et surtout nous a privé de l’eucharistie, ne serait-elle pas pour nous un peu cet exil symbolique ? Oui ! Dans la mesure où elle nous a fait prendre conscience de l’importance vitale de ce dont nous avons été privés ; dans la mesure où elle nous a donné nostalgie et désir de ce qui nous a été enlevé, dans la mesure où elle nous a aidé à remettre Dieu au centre, au cœur de notre vie ! Eh bien, si c’est le cas, alors, même si cela a été une expérience difficile, pour notre vie de foi, notre vie spirituelle elle n’aura pas été totalement inutile et seulement négative.

Pour les Israélites à Babylone et pour les contemporains de Jean Baptiste la bonne nouvelle de « Dieu qui vient », qui se penche sur son peuple, a été source de joie et de profond renouvellement dans leur vie personnelle et communautaire. Est-ce que aujourd’hui cette parole pour moi aussi est une bonne nouvelle ? Est-ce que je crois que Dieu vient me visiter, que Dieu vient et il est même déjà présent dans ma vie. Est-ce que je crois que sa présence est source de nouveauté, une opportunité pour un nouveau départ dans ma vie de foi, dans ma vie spirituelle ? Opportunité d’une nouveauté de vie, qui puisse changer mon regard déjà sur cette situation de pandémie, me libérer de mes peurs et de mes inquiétudes et me donner un regard d’espérance. « Quand vous verrez arriver tout cela, redressez-vous, relevez la tête, car votre rédemption arrive » ! S’il y a un message de la part de Dieu dans cette pandémie, le message n’est pas sa colère, ni sa volonté présumée de nous punir, comme le laissent entendre beaucoup de messages dans les réseaux sociaux… le message de Dieu est plutôt un appel à la joie et à la confiance. Un appel à changer, à renouveler, à regarder plus loin avec la certitude que Lui est à nos côtés avec son amour et sa grâce ! Il vient oui, mais il ne vient pas pour détruire, il vient pour sauver, pour nous montrer que là où nous voyons la fin de quelque chose, lui a déjà mis en marche quelque chose de nouveau !

P. Nino – Curé

NOTRE SEIGNEUR JÉSUS CHRIST ROI DE L’UNIVERS — ANNÉE A

Homélie

Frères et sœurs,

nous célébrons aujourd’hui la fête du « Christ roi de l’univers ». Née dans un contexte historique assez particulier, la réforme liturgique du Concile Vatican II l’a placée au dernier dimanche de l’année liturgique, occasion d’évaluer et vérifier le chemin parcouru. Occasion aussi de raviver en nous le désir de voir se manifester le Régne de Dieu et de ne pas oublier que nous sommes tous en marche vers ce jour où le Seigneur Jésus « remettra aux mains de la souveraine puissance du Père un règne sans limite et sans fin : règne de vie et de vérité, règne de grâce et de sainteté, règne de justice, d’amour et de paix ». Il est bien évident qu’en célébrant le Christ-Roi, l’Église, aujourd’hui, ne met pas sa royauté et le Règne de Dieu en concurrence et en alternative aux pouvoirs et aux autorités qui légitimement gouvernent le monde (souvenez-vous de la réponse de Jésus à Pilat…). La préface que nous allons prier dans quelques minutes fait une belle synthèse de ce qu’est la « royauté » du Christ : « tu as consacré prêtre éternel et roi de l’univers ton fils unique, Jésus Christ, notre Seigneur, afin qu’il s’offre lui-même sur l’autel de la croix pour accomplir notre rédemption… » Le Christ est roi parce que, lui seul, il a le pouvoir de sauver l’humanité, toute l’humanité. Et ce pouvoir il le tient de l’offrande de sa vie, en obéissance au Père et par amour pour l’humanité : son trône, signe de sa royauté et de son pouvoir de rédempteur, est la croix sur laquelle l’offrande de sa vie s’est accomplie ! « Et qu’après avoir soumis à son pouvoir toutes les créatures, il remette aux mains de ta souveraine puissance un règne sans limite et sans fin : règne de vie et de vérité, règne de grâce et de sainteté, règne de justice, d’amour et de paix ». Mais, si le Règne et la royauté du Christ n’est pas de nature à se substituer aux autorités qui gouvernent le monde, grâce à l’action de eux qui la reconnaissent et l’accueillent dans leur vie, la royauté du Christ est présente et agit dans le monde comme un levain qui transforme le monde. Présence discrète mais agissante, qui fait germer et donne croissance aux signes et valeurs du règne de Dieu : vie et vérité, grâce et sainteté, justice, amour et paix. L’évangile que la liturgie propose à notre méditation montre que le règne de Dieu avance et grandit chaque fois qu’en réponse aux détresses des uns et des autres naissent des gestes de fraternité, de solidarité, de justice.

Nous sommes devant cette scène grandiose et dramatique que nous appelons habituellement le jugement dernier, mais qui en réalité plus qu’un jugement est une révélation, (une apocalypse) car ce moment révèlera la vérité ultime et définitive sur la vie de tout être humain : qu’est ce qui reste de nous, de notre existence quand il ne restera plus rien ? Seul l’amour restera ! L’amour donné et reçu.

Jésus développe son discours avec un procédé par lequel, en répètent la même chose une fois en positif et une fois en négatif, permet aux gens de bien fixer en mémoire son message et bien comprendre que ce qu’il dit est d’une importance absolue et fondamentale.

Il y aura ceux auxquels appartient le Règne de Dieu et ceux qui en sont exclus ! J’avais faim, j’avais soif, j’étais étranger, nu, malade, en prison… Il est intéressant de noter que la séparation en ces deux groupes opposés, ne se fait pas sur la base d’une religion plutôt qu’une autre, de la foi ou du manque de foi ou de la pratique religieuse. Est-ce que cela signifie que être disciple de Jésus, croire en lui n’as donc aucune importance ? Non. Cela est plutôt une chance, un privilège pour nous, car la foi et la communauté de foi qu’est l’église nous aident à connaître Jésus et connaître le visage du Père et sa volonté. Elle est aussi une responsabilité, car celui à qui on donne beaucoup on demandera beaucoup. Mais cela ne suffit pas à nous mettre en communion avec Jésus et avec le Père.

« J’avais faim, j’avais soif, j’étais étranger, nu, malade, en prison et tu es venu à mon secours… » Six œuvres concrètes de miséricorde, où c’est l’amour qui donne substance et consistance à la vie, qui donne à la vie de l’homme la forme de la vie de Dieu. Six pas pour nous mettre en marche vers le règne de Dieu, en transformant le monde dans lequel nous vivons.

Et Jésus établit un lien très étroit entre lui et ces hommes et femmes en détresse jusqu’à s’identifier avec eux : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères c’est à moi que vous l’avez fait (ou pas fait) ! » L’être humain et plus particulièrement le pauvre, celui qui est en situation de détresse (quelle que soit…) est comme Dieu ! Faire naître des gestes de solidarité et d’amour devant la détresse, voilà ce qui nous mets en communion avec Dieu.

Une belle surprise pour beaucoup ces paroles ! Le vrai, le seul critère de discrimination entre ceux auxquels appartient le Règne et ceux qui en sont exclu ? L’amour donné et reçu ; le bien qu’on fait, ou qu’on refuse de faire ! Il m’arrive souvent de le dire lors des funérailles, Dieu oublie nos péchés, mais jamais il n’oubliera le bien que nous faisons, l’amour que nous mettons dans nos gestes les plus ordinaires. Dans la mémoire de Dieu il n’y a pas de place pour nos péchés, parce que le péché, le mal est la négation de Dieu. Seul l’amour et le bien ont placé dans son cœur, car c’est l’amour qui révèle la vérité de Dieu et la vérité de l’homme. « Dieu ne gaspille pas notre histoire ni son éternité pour tenir la comptabilité de nos péchés. Par contre pour Lui, aucun des gestes de bonté, si petit qu’il soir ne sera perdu ». Le bon grain est plus important que l’ivraie !

Mais pour certains cette révélation sera terrible : « Allez-vous en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges… amen je vous le dis, chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait ! ». Rarement Jésus a parlé si durement ! Une conclusion terrible, qui montre clairement que la responsabilité de l’aboutissement de notre existence est dans nos mains, dans nos choix !

Quel mal ont-ils commis ? Quel péché ? Le péché d’omission ! Ils n’ont pas fait le bien qu’ils pouvaient faire ! Et ça ne serviras à rien de dire, « moi je n’ai jamais fait mal à personne » ! L’indifférence est déjà faire le mal ! Fermer les yeux, ne pas vouloir voir la situation de détresse de mon prochain me rend complice du mal qui l’accable. (Lisez la dernière encyclique du Pape François ‘Fratelli tutti’…). Jésus nous dit, sans possibilité de nuances, que l’alternative n’est pas entre ceux qui pratiquent leur religion et ceux qui ne la pratiquent pas, ou ils n’en pratiquent aucune ! L’alternative est entre celui qui partage son pain et celui qui détourne son regard ; entre celui qui voit et s’arrête à côté de l’homme malmené, par terre, et celui qui passe au-delà et continue son chemin ; le Roi que nous célébrons aujourd’hui n’est pas dans les temples ni dans les salles du pouvoir. Le Roi que nous célébrons aujourd’hui, dont le trône est la croix, nous attends et se fait trouver dans les croix que chaque jour, tant d’hommes et de femmes doivent porter !

Père Nino

32E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – Année A

Homélie
Se préparer à rencontre le Seigneur

Chers frères et sœurs, bonjour !
En ce moment où nous nous cheminons vers la fin de l’année liturgique, la liturgie présente en ce XXXIIè Dimanche, la parabole de dix vierges. Il s’agit de méditer sur la fin de nos années terrestres où Jésus
« reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts ».

  1. Dieu nous invite pour nous accueillir dans sa vie divine

            Dans l’Évangile de ce Dimanche, dix jeunes filles attendent l’arrivée de l’Époux, cinq d’entre elles, prévoyantes, ont de l’huile pour alimenter leurs lampes, les autres, non. Ainsi Dieu invite tout le monde à Le rencontrer. Car les jeunes filles représentent toute l’Église, aimée par Dieu et appelée à Le rencontrer. Aussi, la parabole nous invite-t-elle à la responsabilité, à la préparation, au discernement pour rencontrer Dieu. Il s’agit d’une rencontre personnelle, et non une rencontre par procuration avec de l’huile d’autrui. Les vierges prévoyantes se rendent compte et du caractère imprévisible de cette rencontre et de la disponibilité leur exigée. Elles se préparent en conséquence.

  1. Être présent au moment de l’arrivée du Seigneur

            Voilà la seule préoccupation de vierges prévoyantes. Elles prévoient avec leurs lampes, de l’huile aussi afin de rester dans la lumière au cas où l’Époux se pointerait dans la nuit. Elles discernent le mieux à faire. ‘Amener de l’huile’ signifie se disposer à l’ambiance de joie de la rencontre, non seulement tout autour d’elles, mais aussi en elles-mêmes. Ainsi elles évitent d’être distraites par autre chose.

         À l’annonce soudaine que l’Époux arrive, elles se préparent toutes à l’accueillir. L’Époux arrive, les prévoyantes sont présentes, mais hélas pas les insensées ! Celles-ci courent vers la porte qui conduit à la fête nuptiale. La porte est fermée. Elles frappent avec insistance, mais désormais il est trop tard, l’Époux répond : je ne vous connais pas.

  1. Demeurer éveiller dans l’attente du Seigneur

            L’Époux est le Seigneur, et le temps d’attente de son arrivée est ce temps qu’il nous donne. Il s’agit de demeurer dans le désir de ce que nous ne connaissons pas. Temps fait de miséricorde divine, de patience, de veille avant sa venue finale (voir l’audience du Pape François du 24 avril 2013) .

            Que la Bienheureuse Vierge Marie, toujours éveillée dans l’attente de son Fils, nous aide, en ce temps du nouveau confinement, à maintenir l’ambiance de foi, l’espérance et la charité, de prière, de joie et de patience dans cette attente de la rencontre avec Jésus. Que la Notre Dame du Sacrement, nous aide à reconnaître la présence du Seigneur chez nos pauvres et petits, à être attentifs à leurs besoins et exigences.

p.Thaddée MUPAPA, sss   

Commémoration de tous les fidèles défunts

Livre de l’Apocalypse (14, 13)     
Alors j’ai entendu une voix qui venait du ciel. Elle disait : « Écris : Heureux, dès à présent, les morts qui meurent dans le Seigneur. Oui, dit l’Esprit, qu’ils se reposent de leurs peines, car leurs actes les suivent ! »

Psaume 24(25)  
Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme, *
vers toi, mon Dieu.

Je m’appuie sur toi : épargne-moi la honte ;
ne laisse pas triompher mon ennemi.
Pour qui espère en toi, pas de honte,
mais honte et déception pour qui trahit.

Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.

C’est toi que j’espère tout le jour
en raison de ta bonté, Seigneur.
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ;
dans ton amour, ne m’oublie pas.

Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.

Les voies du Seigneur sont amour et vérité
pour qui veille à son alliance et à ses lois.
A cause de ton nom, Seigneur,
pardonne ma faute : elle est grande.

Est-il un homme qui craigne le Seigneur ?
Dieu lui montre le chemin qu’il doit prendre.
Son âme habitera le bonheur,
ses descendants posséderont la terre.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ;
à ceux-là, il fait connaître son alliance.

J’ai les yeux tournés vers le Seigneur :
il tirera mes pieds du filet.
Regarde, et prends pitié de moi,
de moi qui suis seul et misérable.

L’angoisse grandit dans mon cœur :
tire-moi de ma détresse.
Vois ma misère et ma peine,
enlève tous mes péchés.

Vois mes ennemis si nombreux,
la haine violente qu’ils me portent.
Garde mon âme, délivre-moi ;
je m’abrite en toi : épargne-moi la honte.
Droiture et perfection veillent sur moi,
sur moi qui t’espère !

Libère Israël, ô mon Dieu,
de toutes ses angoisses !

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (12, 35-40)
Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir.
S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils  !
Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »

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« Vous aussi, tenez-vous prêts  : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra » (Lc 12, 40)

 Chers amis, l’appel à la vigilance se fonde sur le fait que l’heure du retour du Seigneur est imprévisible. Tel un voleur le Fils de l’homme n’annoncera pas le moment de sa venue. Voilà pourquoi le disciple doit être toujours prêts pour cette rencontre avec son Seigneur et son Dieu.

Comment peut-on rester prêts ? Dans l’évangile que nous venons de lire, Jésus nous donne quelques pistes : en ayant la tenue de service et les lampes allumées, c’est-à-dire croire en Jésus qui est mort et ressuscité pour nous sauver. Mais il ne suffit pas seulement de croire en lui, il faut ajouter à cela les actes, bonnes œuvres, bref faire le bien et éviter le mal.

La rencontre avec Dieu n’est pas quelque chose d’effrayant mais imprévisible. C’est la rencontre avec celui qui nous aime, qui nous attend pour se mettre à notre service et faire notre bonheur.

Prions les uns pour les autres afin que le maître à son retour, nous trouve en train de veiller et nous fasse entrer dans son royaume avec tous les fidèles défunts qui nous ont précédé dans la joie de la vie éternel.
Amen.  

P. Mateus, sss

30E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – Année A

Homélie

Chers amis, la parole de Dieu de ce jour nous invite à méditer sur l’amour de Dieu et du prochain.

Dimanche passé ainsi qu’aujourd’hui, les pharisiens veulent prendre Jésus par des pièges. La semaine dernière, ils ont essayé de le piéger avec la question de l’impôt payé à l’empereur César : « Doit-on oui ou non payer l’impôt à César  ? » (Mt 22, 17). Par sa réponse  : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », Jésus invite ces interlocuteurs à discerner ce qui revient à Dieu sans être à la marge de la société.

Le piège d’aujourd’hui est sur le plus grand commandement. Jésus, connaissant bien la Loi et les Prophètes, dans sa réponse, fait un résumé, une synthèse, de ce qui est le plus important dans la religion  : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit »  ; « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Jésus cite Dt 6, 5 et Lv 19, 18 respectivement. Ces deux versets sont au centre de la Loi et les Prophètes et expriment bien la pratique religieuse juif. Pour les juifs, le cœur, l’âme et l’esprit c’est toute la personne en soi qui est mise en relief. Aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit est égal à tourner toute sa vie, tout son essence d’abord vers Dieu, mais sans oublier le prochain.

Voilà chers amis la réponse que Jésus donne aux Pharisiens qui veulent le mettre à l’épreuve. Je pense que cette réponse de Jésus vaut aussi pour nous même si nous ne cherchons pas à lui tendre des pièges. Elle vaut pour nous dans la mesure où nous faisons nôtres les paroles du psalmiste qui dit  « Je t’aime, Seigneur, ma force ». Je ne doute pas que nous tous ici présent et même les absents, nous aimons Dieu. Jésus nous apporte aujourd’hui quelque chose d’important à l’amour que nous avons en vers Dieu  : le prochain (les pauvres, les malades, ceux qui souffre, les voisins, les amis, l’étranger, etc.).

 La religion passe par l’amour envers Dieu et le prochain. Demandons dans cette eucharistie, la grâce de savoir aimer Dieu et nos frères et sœurs. Seigneur, augmente en nous la foi, l’espérance et la charité aujourd’hui, demain et toujours.
Amen.    

P. Mateus, sss