Archives pour la catégorie Divers documents sur Saint Pierre Julien Eymard

CÉLÉBRONS L’AVENT AVEC MARIE, SELON SAINT PIERRE-JULIEN EYMARD

« Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » Lc 1, 3.

En cette période de l’Avent, nous célébrons la venue de Jésus. L’Avent c’est l’avènement, c’est Jésus qui vient. Nous nous rappelons qu’il est venu dans des conditions misérables lors du premier Noël. Il est venu dans un pays opprimé par une armée étrangère. Il continue à venir dans le monde tourmenté qui est le nôtre aujourd’hui. Il ne vient pas pour résoudre nos problèmes terrestres immédiats mais pour nous libérer de l’esclavage du péché qui nous détourne de Dieu.

Marie accueillit dans son corps le Fils de Dieu lui-même, rendant ainsi possible le salut de toute l’humanité. Dieu se donne à Marie en lui donnant de porter le Verbe fait chair ; Marie de son côté se donne à Dieu en acquiesçant de tout son être à ce don. Dialogue, réciprocité.

Écoutons Saint Pierre-Julien Eymard disant la même chose avec le vocabulaire de son époque :

(…) Il faut bien que vous sachiez que Notre Seigneur n’a jamais eu un paradis comme la sainte Vierge, le ciel n’a jamais été aussi agréable au Verbe fait chair que l’âme et le corps de Marie, parce que le ciel le plus parfait n’est pas le ciel créé, le ciel des anges, mais celui de Marie, Notre Seigneur y était mieux que partout ailleurs. Mais comme il était né pour les hommes, qu’il fallait souffrir et mourir, Notre Seigneur était combattu par deux amours, s’il avait été libre, il serait resté dans le sein de la très sainte Vierge ; comme son Père voulait qu’il naisse, qu’il soit sauveur, la sainte Vierge le voulait aussi. Dieu se sert souvent de sentiments contraires, qui semblent opposés : Je vous garde et je vous veux, je vous donne, et je vous donne à d’autres, que de fois nous voudrions rester aux pieds de Notre Seigneur, on est content, il faut s’en aller, l’obéissance est là, il faut laisser Dieu pour Dieu. Eh bien ! (…) il faut entrer dans les sentiments de la très sainte Vierge, aimez, priez comme elle faisait, voilà l’Avent.

Mais avez-vous, comme l’Avent, comme l’esprit de l’Avent a un écho dans la communion, la très sainte Vierge ayant le Verbe fait chair dans son sein, comme on voit bien là l’image de la communion. (…)

Voyez, (…) la communion comme elle se rapproche de l’Incarnation, ce n’est plus le Verbe incarné dans Marie, c’est Jésus-Christ qui descend dans le communiant par les mains du prêtre, pas seulement avec sa divinité, mais avec son humanité. Il vint invisible dans Marie, personne ne le vit dans son corps et dans son âme, il vient de même substantiellement, mais invisiblement comme dans Marie, c’est la même chose. Vous le voyez dans un nuage, il peut se montrer à vous par faveur, mais son état ordinaire, c’est un nuage, il continue comme dans son incarnation, ce n’était qu’un chemin pour arriver à nous, nous le recevons complet, tout entier, glorieux, triomphant, le nuage est les saintes espèces. Comme nous devons partager le bonheur de la très sainte Vierge, notre corps devient comme son vêtement, le corps de son corps. Nous le possédons comme la sainte Vierge le possédait, avec cette différence qu’il devient sensible, matériel, tangible, il est en nous pour nous communiquer ses grâces, tout ce qu’il est, nous ne le voyons pas, nous ne le sentons pas ; notre corps devient son corps, notre âme devient son âme, personne ne le voit, il n’y a que nous qui le sentons.

Que doit-il se passer ? De même que la très sainte Vierge le portait, s’offrait, nous devons le faire, nous avons le même bonheur. Il y a même quelque chose de plus, comme homme il n’avait pas encore souffert, achevé l’œuvre de la Rédemption, il est plus riche chez nous que dans la sainte Vierge, dans un sens. Que devons-nous faire, puisqu’il ne vient pas comme chez la très sainte Vierge pour en sortir, mais pour y demeurer toujours si nous ne le chassons pas par le péché ? Nous avons encore cet honneur de plus, que nous devenons sa fin, il ne vient pas en nous pour y passer, c’est pourquoi il a passé par Bethléem, par Nazareth, par le Calvaire.

Que faisait la très sainte Vierge ? Elle se recueillait. Recueillez-vous donc bien en Notre Seigneur, puisque vous êtes son tabernacle vivant, recueillez-vous en lui ; puisqu’il aime, aimez ; puisqu’il travaille, travaillez ; il est invisible, trouvez le moyen d’être avec lui, de même vous ferez l’Avent.

Nous ne pouvons plus aspirer à la naissance de Notre Seigneur à Bethléem, cela a eu lieu une fois, il y a dix-huit siècles, c’est fini, il est vrai que nous en faisons la fête, la commémoraison. Il y a eu là tant d’amour, de caresses divines, en un mot, Jésus enfant est si aimable que cela fait renaître le mystère, c’est comme si ce mystère si beau se ravivait, nous le ravivons par la foi et l’amour, pas dans le mystère qui est passé, mais dans la grâce, la vertu du mystère. Mais la pensée intime, la fin de l’Avent, c’est la naissance de Notre Seigneur. Où donc ? Dans le monde, c’est la connaissance qu’il en donne à tous les hommes. Maintenant ce n’est plus une crèche, c’est le corps de l’homme qui devient sa demeure. En nous préparant pour l’Avent, il faut le faire revivre en nous, pourquoi ? Il faut bien que nous sentions que Jésus vient en nous comme à Bethléem, avec cette différence qu’il y avait plus de souffrances, de pauvreté, mais il y a plus d’amour.

S’il a aimé la pauvreté, il faut lui dire : Je vais l’embrasser ; s’il y a une crèche, de la paille : Je vais la prendre ; afin de lui donner quoi donc ? La royauté de notre cœur, de le faire régner en nous. Mes pauvres filles, prenez donc cela, réjouissez-vous avec la très sainte Vierge, et saint Joseph qui savait tout cela et qui était si heureux d’être là le premier adorateur. On dit : Ces choses-là sont si belles, je voudrais bien les sentir. Arrosez donc bien l’arbre, mettez un peu de feu, l’amour n’est pas dans les sens, il est dans la volonté, c’est l’acte, c’est le don de soi.

(Paris, le mardi 10 décembre 1861 – PS 386,1-5).

Par Père Antoine Makela, sss

Vivre, avec Saint Eymard, l’Ascension comme Fête de l’espérance et de l’amour

L’Ascension est la Fête de l’espérance et de l’amour, un nouveau Thabor et une invitation à aller à l’essentiel de la vie.

  1. Fête de l’espérance et de l’amour

Selon le p. Eymard, deux fêtes apportent un grand bien à la personne  : l’Ascension et la Toussaint. Car elles l’encouragent, le fortifient, l’élèvent au-dessus de la terre et les portent vers le Ciel. Qu’en est-il de l’Ascension  ? A l’Ascension, Jésus monte au Ciel, victorieux des maux, des péchés et de tout ce qui amoindrit la vie de la personne. Et là, Il ouvre les portes du Ciel pour ses frères et sœurs, leur apprête des places et des sièges à côté du sien.

Et Jésus confie l’Esprit Saint à ses disciples, comme Accompagnateur, soutien dans leur lutte pour le triomphe de la vie. Ainsi ils sont appelés à se laisser conduire par l’Esprit Saint afin d’espérer parcourir le chemin suivi par le Christ et d’avoir accès à tous ces dispositifs préparés par lui. Et Jésus leur indique un lieu où les disciples s’y rendront pour recevoir sa bénédiction avant sa montée vers le Père  : la montagne des olives, un nouveau Thabor.

  1. Le Mont des Oliviers, nouveau Thabor de Jésus-Christ

L’événement de l’Ascension se réalise après quarante jours d’épreuves de confirmation de la foi des disciples en la résurrection du Christ. Après toutes ces apparitions aux disciples, Jésus choisit le Mont des Oliviers comme lieu de sa montée vers son Père. Alors qu’on s’attendait, peut-être, à Jérusalem, lieu de sa résurrection, Jésus préfère plutôt le lieu du début de la montée du calvaire comme l’endroit de sa montée au Ciel auprès de son Père. En d’autres termes, le jardin des douleurs et de la tristesse devient lieu de notre ascension vers le ciel.

  1. Le confinement  : une opportunité, une grâce et le lieu de notre ascension

Nous nous trouvons plongés aujourd’hui dans une situation dont les tenants et les aboutissants restent un mystère. Paradoxalement cet état douloureux est une grande grâce et consolation à condition de l’accueillir avec amour. Saint Pierre-Julien en parle ainsi  : « … consolez-vous quand Jésus vous met dans le jardin des douleurs et de la tristesse ; c’est qu’il vous fait une grande grâce. Le jardin de l’agonie est le passage au Thabor  éternel, il faut y passer, mais avec amour et un amour plus fort que la mort » (PT 45,2). En effet, cette pandémie nous aura aidés à prendre conscience de ce qui est essentiel dans notre vie  : le silence et l’amour. En d’autres Dieu est primordial dans notre vie. Car « Dieu est amour » (1Jn 4,8)  ; et le silence est le lieu où nous pouvons le rencontrer, cheminer avec lui vers un état de vie merveilleuse.

Le silence  :

À titre de rappel, au seuil de la montée du Calvaire, Jésus a attiré l’attention des apôtres sur le rôle indispensable de la prière dans la vie de la personne. Jésus demande aux disciples de se rendre à la montagne pour recevoir sa bénédiction. En effet, la montagne est le lieu de la rencontre avec Dieu et de l’écoute de sa Parole. La prière est le lieu où, par l’Esprit Saint, la personne se reconnait humble, accueille sa situation actuelle et se prépare à suivre les directives de Jésus. Il s’agit de vivre autrement tout ce qu’on a vécu. En d’autres termes, à la lumière du Christ sur la situation actuelle, la personne se dispose à la conversion et s’entrainer à vivre la vie divine, c’est-à-dire à vivre dans l’amour.

L’amour  :

Oui, cette pandémie aura basculé certaines de nos habitudes. Nous sommes invités à retrouver la façon convenable de vivre notre relation à Dieu, à l’autre et aux biens. Le confinement et déconfinement creusent en nous le désir d’être, de vivre avec les autres. Il s’agit de nous entrainer à abandonner toute indifférence, tout manque de communication, toute espèce d’individualisme pour nous rendre proches des autres et serviables surtout à l’égard de nos nécessiteux. Cette situation nous aura appris le goût du risque, celui de nous distancier de toute surconsommation et de l’inclination de garder tout pour nous-mêmes en faveur de nos pauvres. Aussi le Seigneur n’affirme-t-il pas  : « En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.  » (Mt 25,40).

Lieu de l’Ascension du Seigneur. Vous pouvez voir le pas du Seigneur, avant qu’il monte au Ciel vers le Père, gravé sur la pierre au milieu de ce rectangle.

La Vierge Marie dans la vie de Saint Pierre-Julien Eymard

Temps d’adoration animée du 4 juin 2020

Chant : Chercher avec toi dans nos vies, les pas de Dieu, Vierge Marie, par toi, accueillir aujourd’hui, le don de Dieu, Vierge Marie. (Bis)

Introduction : (Annonciateur/rice)

Voici arrivée l’heure d’adorer Notre Seigneur Jésus-Christ au Très Saint Sacrement. Il nous a confié la Vierge Marie, comme compagne de voyage, de notre pèlerinage. Elle a été une extraordinaire compagne de voyage de Saint Pierre-Julien Eymard. Celui-ci le témoigne ainsi :

Comme le bon Dieu m’a aimé ! Il m’a conduit par la main jusqu’à la Société du Très Saint Sacrement ! Toutes mes grâces ont été des grâces de préparation. Tous mes états, un noviciat ! Toujours le Très Saint Sacrement a dominé. C’est la Très Sainte Vierge qui m’a conduit à Notre Seigneur : à la communion de tous les dimanches par le Laus à 12 ans ; de la Société de Marie à celle du Très Sacrement (NR 44,14).

Oui, en cette halte du pèlerinage du M de Marie, confions-lui ce temps d’adoration, l’avenir de notre pays, qu’elle nous obtienne la délivrance de cette pandémie, l’aide à relever les nombreux défis : spirituel, social,

1ère partie : Temps d’adoration (Annonciateur/rice)

Evangile de Jésus-Christ selon St Luc (Lc 1, 26-38) (Lecteur/rice 1)

L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.

L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »

Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. »

Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

Méditation (Saint Pierre-Julien Eymard) (lecteur/rice 2)

« Oh ! Que je voudrais adorer Notre Seigneur comme l’adorait cette bonne mère ! J’ai fait à Notre Seigneur une grande demande : celle de me donner la Très Sainte Vierge adoratrice comme ma vraie mère, de me faire part de sa grâce, de cet état d’adoration continuelle pendant qu’elle portait le Verbe incarné en son sein si pur, en ce ciel de vertus et d’amour si grand, en ce soleil sans tache. Je sens que ce serait une des grandes grâces de ma vie. » (NR 44,130.)

Temps d’adoration en silence. (Annonciateur/rice)

Chant : Magnificat, magnificat, magnificat anima mea dominum, magnificat, magnificat, magnificat anima mea. (Bis)

2è partie : Action de grâce : (18.45’)(Annonciateur/rice).

Evangile de Jésus-Christ selon St Luc (Lc 5,6-11)

Et l’ayant fait, ils capturèrent une grande multitude de poissons, et leurs filets se rompaient. Ils firent signe alors à leurs associés qui étaient dans l’autre barque de venir à leur aide. Ils vinrent, et l’on remplit les deux barques, au point qu’elles enfonçaient. À cette vue, Simon-Pierre se jeta aux genoux de Jésus, en disant :  » Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur !  » La frayeur en effet l’avait envahi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause du coup de filet qu’ils venaient de faire ; pareillement Jacques et Jean, fils de Zébédée, les compagnons de Simon. Mais Jésus dit à Simon :  » Sois sans crainte ; désormais ce sont des hommes que tu prendras.  » Et ramenant les barques à terre, laissant tout, ils le suivirent.

Méditation (Saint Pierre-Julien Eymard) (lecteur/rice 2)

Rendez grâce à Dieu pour un si grand don de son amour, d’être invité à la table eucharistique, de vous avoir tant honoré, aimé et donné en cette communion. Rendez grâce pour la France, le monde entier à qui Jésus-Christ a légué la sainte Eucharistie et qui le couvre de ses bienfaits.
(…) Moi si pécheur, si peu reconnaissant ! Et vous continuez, et vous ne vous lassez pas! Oh! bonté infinie de mon Dieu!

Tout ce don du Christ, de tant de sacrifices du Christ, à cause de moi ? et par amour pour moi ? Ce sont des sentiments d’humilité, d’étonnement devant cet immense amour de Dieu pour moi, pour nous. L’étonnement de Pierre devant le miracle de la pêche (Lc 5,8). « Dieu a commencé et Marie m’obtiendra la persévérance » (CO 9,1).

Temps d’adoration en silence. (Annonciateur/rice)

Chant :

3è partie : Acte de réparation (Annonciateur/rice)

Evangile de Jésus-Christ selon St Luc (Lc 7,36-38)(lecteur/rice 1)

Un Pharisien l’invita à manger avec lui ; il entra dans la maison du Pharisien et se mit à table. Et voici une femme, qui dans la ville était une pécheresse. Ayant appris qu’il était à table dans la maison du Pharisien, elle avait apporté un vase de parfum. Et se plaçant par derrière, à ses pieds, tout en pleurs, elle se mit à lui arroser les pieds de ses larmes ; et elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers, les oignait de parfum.

Méditation (Saint Pierre-Julien Eymard) (lecteur/rice 2)

Prosternez-vous devant le Seigneur en réparation de tant d’outrages, de sacrilèges et d’indifférences dont il est l’objet de la part même des chrétiens. Humiliez-vous profondément à la vue de vos propres ingratitudes et de vos péchés envers l’adorable Eucharistie …Pleurez encore vos péchés à ses pieds comme la Madeleine [cf. Lc 7,38], l’amour pénitent a besoin de pleurer. Demandez-lui sa grâce pour ne plus l’offenser.

Que font donc les chrétiens ? les âmes pieuses ? … le règne du mal s’étend, l’incendie du vice impur gagne de proche en proche, les ténèbres de l’incrédulité s’épaississent et s’étendent ; et nous dormons ! et nous disons : Tout va bien ! Hélas ! hélas ! si l’on voyait ce que doit souffrir le cœur de Jésus, le cœur de Marie, la tristesse des anges ! (CO 1099,1).

Temps d’adoration en silence. (Annonciateur/rice).

Chant :

4è partie :Supplication 🙂 (Annonciateur/rice)

Prêtre : Pour que le Seigneur bénisse notre pays, sanctifie nos actions, nous dispose à tout sacrifier pour une vie plus fraternelle, faisons monter ensemble notre prière vers le Seigneur.

Chant/Refrain :

Intentions libres :

Prêtre : Seigneur toi qui combles la faim des hommes par ton amour manifesté dans l’Eucharistie, accorde-nous d’en être des témoins authentiques pour ta plus grande gloire.

Par le Christ, notre Seigneur. Amen.

Tantum ergo :

Bénédiction :

Chant :

Comment vivre sa maladie avec Saint Pierre-Julien Eymard

Les soins de santé, le regard vers Marie et l’examen de conscience sont des moments nécessaires en temps de maladie.

  1. Soins de santé et regard vers Marie, des thérapies pour toute maladie

Au-delà de toute thérapie sanitaire, Saint Pierre-Julien demande de se confier à Marie, Mère de Dieu. Elle est restée toujours avec son Fils surtout sur le chemin de croix. Ici Marie souffrit atrocement les douleurs de son Fils. Syméon l’avait prédit : » Vois ! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël (…) ; et toi-même, une épée te transpercera l’âme  » (Luc 2,34).

Étonnamment, cette douleur est thérapeutique ! Saint Luc l’exprime ainsi : « Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple : « Voici ta mère » (Jean 19,26-27). En d’autres termes, Jésus apporte son témoignage à Jean. Il lui demande de recourir à la thérapie de la douceur, apportée par sa Mère. De même, à sa Mère, il prédit les futurs tourments inévitables de Jean dans sa mission. Et l’invite à lui procurer le même traitement dont il est bénéficiaire sur ce chemin de croix. Cette marque d’attention agissante de Marie est exprimée aussi dans l’événement des noces de Canaan (Jean 2,1-11).

Il en résulte qu’en temps de faiblesse, en particulier de la maladie, il convient naturellement de se fier aux structures hospitalières, mais aussi d’invoquer l’aide de Marie. Car le p. Eymard en a été témoin lors de la guérison de Marguerite Guillot, future cofondatrice des Sœurs Servantes du Saint Sacrement, le 8 septembre 1848. Tenez. Après une longue thérapie sans succès, le père Eymard lui proposa une neuvaine de prière à Notre Dame de la Salette. Et le p. Eymard raconte :

« Marie avait exaucé nos vœux et nos prières le jour de la fête de sa Nativité, à sept heures du matin. Pendant la messe qui se célébrait pour elle, la malade a senti l’effet du miracle (…) À la vue de ce changement, le médecin s’écrie : “C’est un miracle !” J’eus aussi le bonheur d’en être le témoin, et je suis heureux aujourd’hui d’en être l’apôtre » (CO 137,1).

  1. Le bonheur de certaines maladies

Certaines maladies sont un avertissement du Seigneur. Il invite la personne au recueillement. Car le malade peut procéder à l’évaluation de : ses expériences antérieures, positives et douteuses ; sa manière de se laisser conduire et éclairer par l’amour et la lumière du Christ. Et il prendra de résolutions conséquentes pour un meilleur avenir. Le père Eymard, parlant d’une de ses maladies, écrit ceci à sa sœur : « (…) quelques maladies de temps en temps font du bien, obligent l’âme à se recueillir et à regarder un peu en arrière et devant soi » (CO 413,1). L’on pourrait méditer ici le récit de la guérison de l’aveugle Bartimée sauvé par sa foi (Mc 10,46-52). En effet,  » Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé ».  Et aussitôt il recouvra la vue et il cheminait à sa suite » (Marc 10,52).

Concluons. Les soins de santé, le recours à la Marie et l’examen de conscience, sont différents moments parmi tant d’autres que Saint Pierre-Julien nous recommande en temps de maladie telle que la situation actuelle.

p. Thaddée Mupapa, sss

Méditations avec Saint Pierre Julien Eymard, Apôtre de l’Eucharistie

Adoration du samedi 07 décembre 2019

Exposition du Saint-Sacrement

Chant :
Jésus, Jésus mon Dieu je t’adore
Jésus, Jésus reçoit ma prière
Jésus je te loue en présence des anges
Jésus, Jésus mon Dieu, mon Seigneur.

Introduction :
« Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donne ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes ; nous te le présentons : il deviendra le pain de la vie… Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donne ce vin, fruit de la vigne et du travail des hommes ; nous te le présentons : il deviendra le vin du Royaume éternel » (Liturgie).

Lecture du livre de la Genèse (14,18-20)
« Melchisédech, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était prêtre du Dieu très-haut. Il prononça cette bénédiction : ‘Béni soit Abraham par le Dieu très-haut, qui a fait le ciel et la terre ; et béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains’. Et Abraham lui fit hommage du dixième de tout ce qu’il avait pris ».

Chant de louange

Méditation (Saint Pierre-Julien Eymard)

« L’amour de Dieu nous fait tirer profit des créatures »

L’amour de Dieu nous fait trouver Dieu partout, et le bénir en toutes les créatures. Parmi les créatures, il y en a que je vois…
– Ces astres magnifiques qui ornent le firmament, et je me dis: c’est Dieu qui les a faits… qu’il est puissant! qui en a réglé les mouvements… qu’il est sage! qui les a faits pour moi… qu’il est bon! Alors je m’écrie avec le psalmiste: Étoiles du ciel, soleil et lune, bénissez le Seigneur [cf. Dn 3,62-63].
– J’admire ces montagnes, leur majesté, leur utilité, leurs richesses. C’est Dieu qui les a faites… pour moi, pour me servir de degré pour m’élever vers le ciel. Qu’il est puissant!… Qu’il est bon! Montagnes et collines, bénissez le Seigneur [Dn 3,75].
– Je vois ce fleuve qui passe. Il va se jeter dans l’océan. Ce fleuve me dit de la part de Dieu que ma vie est un fleuve. Je passe en disant un adieu éternel au rivage. Mon océan, c’est Dieu dans l’éternité. Sources, bénissez le Seigneur; mers et rivières, bénissez le Seigneur [cf. Dn 3,77-78].

Chant :
Mon père, mon père je m’abandonne à Toi,
Fais de moi ce qu’il te plaira,
Quoi que tu fasses je te remercie,
Je suis prêt à tout, j’accepte tout.

R/ Car tu es mon père, je m’abandonne à Toi
Car tu es mon père je me confie en Toi

Mon père, mon père en toi je me confie
En tes mains je mets mon esprit,
Je te les donne le cœur plein d’amour,
Je n’ai qu’un désir t’appartenir.
R/

Prière (Saint Pierre-Julien Eymard)
Il y a des créatures que j’entends.
Ce concert admirable des oiseaux, c’est Dieu pour me récréer dans l’exil; il les a placés entre le ciel et la terre pour me rappeler les concerts des anges, la patrie céleste. Oiseaux du ciel, bénissez [le Seigneur.] [Dn 3,80].
J’entends cette grande voix de Dieu qui agite la terre et la fait trembler sur ses bases, qui impose silence à toute créature. C’est le tonnerre. Dieu est grand. Il me dit qu’il est maître de la vie car il fait passer la vie et la mort sur ma tête; et je dis: Bénissez. Feu, grêle, vent d’ouragan, louez le Seigneur [Ps 148,8].

Silence

Lecture du livre des Proverbes (9,1-6)

« La Sagesse a bâti sa maison, elle a sculpté sept colonnes. Elle a tué ses bêtes, apprêté son vin, dressé sa table, et envoyé ses servantes. Elle proclame sur les hauteurs de la cité : ‘Si vous manquez de sagesse, venez à moi !’ À l’homme sans intelligence elle dit : ‘Venez manger mon pain, et boire le vin que j’ai apprêté ! Quittez votre folie et vous vivrez, suivez le chemin de l’intelligence’ ».

Chant louange ou action de grâce :

Méditation (Saint Pierre-Julien Eymard)

Il y a des créatures qui servent à me vêtir, à me porter, à me loger, à me défendre. Dieu les a faites pour cela. Ce sont les compagnes fidèles de la vie, ce sont les serviteurs fidèles que Dieu me donne. En m’en servant, je dois à Dieu une action de grâce, un acte d’amour, de louange. Bénissez.

Chant

Prière (Saint Pierre-Julien Eymard)

Il y a des créatures que Dieu m’a données en aliment. Il y a mis une saveur, un goût, un plaisir. Je m’en sers en action de grâce, mais l’amour de Dieu me fait soupirer après le festin des anges: Que le Roi de gloire nous conduise au banquet de la vie éternelle. Que le Roi d’éternelle gloire nous rende participants de la table du ciel.
On peut faire venir les créatures humaines. Il a ordonné à chacun d’eux d’avoir soin de son prochain [Si 17,12]. Que l’homme résume tout mais ad Deum.
C’est ainsi que les créatures deviennent pour celui qui aime Dieu, comme un miroir divin… des degrés pour monter vers Dieu. C’est l’échelle mystique de Jacob. Alors on comprend ces paroles de la création: Dieu vit que toutes ces choses étaient bonnes [cf. Gn 1,4 etc.] et Tout contribue au bien [Rm 8,28].

Silence

Lecture de la Première lettre de Pierre (1P 1,3-9)
Béni soit Dieu, le Père de Jésus Christ notre Seigneur : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître grâce à la résurrection de Jésus Christ pour une vivante espérance, pour l’héritage qui ne connaîtra ni destruction, ni souillure, ni vieillissement. Cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la foi, en vue du salut qui est prêt à se manifester à la fin des temps.

Chant
Humblement, dans le silence de mon cœur,
Je me donne à Toi, mon Seigneur.

  1. Par ton amour, fais-moi demeurer
    Humble et petit devant Toi.
  1. Enseigne-moi Ta sagesse,
    Ô Dieu, viens habiter mon silence.
  1. Entre tes mains, je remets ma vie,
    Ma volonté, tout mon être.
  1. Je porte en moi ce besoin d’Amour,
    De me donner, de me livrer sans retour.
  1. Vierge Marie, garde mon chemin dans l’abandon,
    La confiance de l’Amour.

Méditation + Chant :

1. Prends Seigneur et reçois, toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence, toute ma volonté.
R/ Et donne-moi, donne-moi, donne-moi seulement de t’aimer.
Donne-moi, donne-moi, donne-moi seulement de t’aimer.

2. Reçois tout ce que j’ai, tout ce que je possède.
C’est toi qui m’as tout donné, à toi, Seigneur, je le rends. R/

3. Tout est à toi, disposes-en, selon ton entière volonté
et donne-moi ta grâce, elle seule me suffit. R/

Prière de conclusion :

Ref. : Gloire à toi, Seigneur Jésus !

– Nous Te rendons grâce, notre Père, pour la sainte vigne de David Ton serviteur que Tu nous as fait connaître par Jésus Ton Enfant. À Toi la gloire pour les siècles.
– Nous Te rendons grâces, notre Père, pour la vie et la connaissance que Tu nous as révélées par Jésus Ton Enfant. À Toi la gloire pour les siècles.
– De même que ce pain rompu était dispersé sur les collines et que, rassemblé, il est devenu un seul tout, qu’ainsi soit rassemblée ton Église des extrémités de la terre dans Ton Royaume. Car à Toi sont la gloire et la puissance par Jésus-Christ pour les siècles.
– Nous te rendons grâces, Père saint, pour ton saint Nom que tu as fait habiter dans nos cœurs et pour la connaissance et la foi et l’immortalité que tu nous as révélées par Jésus Ton Enfant.
À Toi la gloire pour les siècles.

Silence + Chant:

Bénédiction du Saint-Sacrement – Je vous salue Marie

Divers Documents sur Saint Pierre Julien Eymard

Dans cette partie de notre site sont présentés différents documents relatifs à la vie de Saint Pierre Julien Eymard et à des actions permettant de mieux le connaitre.

Méditations avec Saint Pierre Julien Eymard, Apôtre de l’Eucharistie

Dates principales de la vie de saint Pierre-Julien Eymard

Comment vivre sa maladie avec Saint Pierre-Julien Eymard

La Vierge Marie dans la vie de Saint Pierre-Julien Eymard

Vivre, avec Saint Eymard, l’Ascension comme Fête de l’espérance et de l’amour

Saint Pierre Julien Eymard, présenté à la Radio Chrétienne Francophone, dans le Diocèse de Grenoble, le 30 janvier 2020,

Préparation de l’émission du 30 janvier 2020 sur RCF

L’adoration du Saint Sacrement selon saint Pierre Julien Eymard (diaporama)

« La sainte Eucharistie, c’est Jésus passé, présent et futur »

Qui est Saint Pierre-Julien Eymard?
Saint Pierre-Julien Eymard, né à La Mure d’Isère le 4 février 1811 et décédé dans la même ville le 1er août 1868. Dieu l’a mené d’étape en étape par des voies providentielles, parfois insolites, à découvrir sa vocation eucharistique. Aussi pouvait-il écrire, trois ans avant sa mort : « Comme le bon Dieu m’a aimé ! Il m’a conduit par la
main jusqu’à la Société du Très Saint-Sacrement ! Toutes mes grâces ont été des grâces de préparation. Tous mes états, un noviciat ! Toujours le très saint Sacrement a dominé. » (NR 44,14)
Dès son enfance il fut attiré par l’Eucharistie. Il visitait fréquemment le saint Sacrement, et le jour de sa première communion, il promit de devenir prêtre. Mais avant que l’Eucharistie ne devienne définitivement son centre de vie et d’action, il lui faudra avancer pas à pas.
Première étape marquante : son bref séjour au noviciat des Oblats de Marie Immaculée à Marseille (1829). Plus tard, devenu prêtre diocésain (1834-1839) il fait, au Calvaire de Saint-Romans, l’expérience douce et forte de l’amour de Dieu. Sa spiritualité connaît dès lors un renversement qui le fait passer peu à peu d’une vision négative à une vision plus conforme à la grâce qu’il a reçue. L’évolution de sa vie spirituelle est aussi le fruit de la formation intellectuelle qu’il s’impose : fréquentation assidue des Pères de l’Église et des auteurs spirituels, approfondissement de la doctrine du Concile de Trente, méditation de saint Paul et de saint Jean.
En 1839, il entre dans la Société de Marie, où il sera religieux 17 ans. Les responsabilités s’accumulent, mais aussi les expériences spirituelles et apostoliques qui le mèneront à sa mission de Fondateur. En 1845, à l’église Saint-Paul de Lyon, un jour de Fête-Dieu, il porte le saint Sacrement pendant la procession. Il est saisi d’une grande
force spirituelle et demande à Dieu la grâce d’avoir le zèle apostolique de saint Paul.
En 1849, alors qu’il est Provincial, il visite la maison mariste de Paris. Il découvre en cette ville l’œuvre de l’Adoration nocturne, et par la même occasion, il entre en relation avec le comte Raymond de Cuers qui sera son premier compagnon dans la fondation de l’œuvre eucharistique. Il fait aussi connaissance de la fondatrice de l’Adoration réparatrice, la Mère Marie-Thérèse Dubouché.
Le 21 janvier 1851, au sanctuaire de Notre-Dame de Fourvière (Lyon), il ressent l’urgence de travailler au renouvellement de la vie chrétienne par l’Eucharistie et voit l’importance d’une formation approfondie pour les prêtres et les laïcs. Quelques mois après il écrit : « Il faut se mettre à l’œuvre, sauver les âmes par la divine Eucharistie, et réveiller la France et l’Europe engourdie dans son sommeil d’indifférence parce qu’elle ne connaît pas le don de Dieu, Jésus l’Emmanuel eucharistique. » (CO 325) La constatation de cet état de choses constitue l’arrière-fond de sa vocation eucharistique, de sa mission.
Le 18 avril 1853, à La Seyne-sur-Mer, il reçoit un nouvel appel, une « grâce de donation », au regard des projets eucharistiques qu’il élabore avec Raymond de Cuers et quelques personnes. Il ne soupçonnait pas alors que le don irait jusqu’à devoir quitter les Maristes pour fonder l’œuvre eucharistique.
Le 13 mai 1856, Mgr Marie-Dominique Sibour, archevêque de Paris, accepte le projet présenté par le Père Eymard : « Ce n’est pas une Société purement contemplative. Nous adorons sans doute, mais nous voulons aussi faire adorer. Nous devons nous occuper de
la première Communion des Adultes. Nous voulons mettre le feu aux quatre coins de la France, et d’abord aux quatre coins de Paris, qui en a tant besoin ! »
C’est que, la vie eucharistique que Pierre-Julien propose ne se borne pas à la seule dimension contemplative. Il écrit : « Une vie purement contemplative ne peut être pleinement eucharistique ; le foyer a une flamme. » (CO 1030)
Le 25 mai 1858, Marguerite Guillot arrive de Lyon à Paris et le 2 juillet suivant le Père Eymard la place à la tête du petit groupe de candidates venues à Paris en vue de la fondation de la branche féminine, les Servantes du Saint-Sacrement.
Dès le début et tout au long de son ministère, l’apostolat du Père Eymard est multiforme. Il associe des laïcs à son œuvre par l’Agrégation du Saint-Sacrement, il met sur pied l’œuvre de la Première communion des adultes et des jeunes ouvriers, il s’adonne à la prédication, à la direction spirituelle. Il promeut la liturgie romaine, et tente d’alimenter la vie spirituelle des prêtres par l’Eucharistie.
Le Père Eymard, homme de plénitude, voulait prendre, selon son expression, « toute la pensée eucharistique ». Sa vision de la messe et de la communion comme sommet de
toute l’existence chrétienne, est contenue dans un texte écrit en 1863: « Puisque, de toutes les œuvres pieuses, le saint Sacrifice de la messe et la communion au Corps de Notre Seigneur Jésus-Christ constituent sans aucun doute, la fin et la vie de toute la religion, que la piété de chacun soit dignement cultivée et développée vers ce si divin mystère, que la vertu et l’amour soient orientés comme un moyen vers sa fin. » (RR 74t,6)
Lors d’une longue retraite qu’il fit à Rome en 1865, le Père franchit une dernière étape quant au « règne eucharistique intérieur » qui conduit le croyant au « don de soi-même » en union à Jésus Christ, dans une dimension trinitaire et ecclésiale. Son parcours de vie, illuminé par l’Eucharistie, arrive à son sommet. Le Père Eymard se laisse façonner par l’Esprit Saint afin que le Christ vive en lui (cf. Ga 2,20), pour devenir eucharistie, un pain pour la vie des hommes : « Jésus-Christ […] est en moi
afin d’y vivre pour son Père. Et c’est pour être ainsi en moi qu’il se donne dans la sainte communion. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra pour moi [Jn 6,57]. » (NR 44,119)
Les dernières années du Père Eymard furent marquées par la maladie et des souffrances de tout genre : problèmes financiers, oppositions, incompréhensions, humiliations, perte de l’estime des évêques. Malgré cela, ses paroles restèrent ardentes comme le feu et ses lettres de direction spirituelle riches d’invitations à la joie et à l’action de grâce pour les bienfaits de Dieu.
Le Père Eymard meurt à La Mure d’Isère le 1er août 1868. Au terme des procès ordinaires de Grenoble et de Paris, ouverts en 1898, il est béatifié par Pie XI le 12 juillet 1925. Le 9 décembre 1962, à l’issue de la première session du Concile Vatican II, Jean XXIII le proclame saint. Le 9 décembre 1995, Jean-Paul II inscrit son nom au calendrier de l’Église universelle et fixe sa fête liturgique à la date du 2 août, en reconnaissant en lui « un apôtre éminent de l’Eucharistie. »
À la suite d’un long travail d’édition, les Œuvres complètes de Pierre-Julien Eymard sont maintenant disponibles en versions électronique et imprimée.


p. Manuel Barbiero, sss